
Victimes de braconnages, les rhinocéros blancs mâles du Nord ont disparu en 2018. Photo: Jemu Mwenda
Mwenda, gardien et guide de la faune kenyane, raconte avec douceur et amertume l’un de ses souvenirs préférés du “Soudan”, le rhinocéros mâle blanc du Nord, mort il y a deux ans, qui a fait la une des journaux du monde entier. “Le Soudan était le dernier rhinocéros blanc du nord connu”, explique Jemu Mwenda, qui travaille à l’Ol Pejeta Conservancy, un centre de protection de la faune sauvage au Kenya. “Un soir, alors que je le nourrissais, je l’ai vu pleurer et je me suis demandé pourquoi il pleurait. Il continue : “Les gens peuvent penser que les animaux n’ont pas de sentiments, mais quand j’ai regardé le Soudan dans les yeux, j’ai ressenti la douleur qu’il ressentait. “Ce n’est pas facile d’être le dernier de son espèce sur notre planète. Je pense que le vide de l’extinction, qui signifie pour toujours, et ne jamais revenir, est tragique. C’est un vide qui aurait rendu le Soudan très triste. Cela m’a vraiment transformé et m’a aidé à savoir que j’ai la responsabilité d’être sa voix”. Continuer la lecture